Les Transbordeurs, pourquoi ?
Le pont transbordeur fait référence au patrimoine historique nantais. Il enjambait la Loire au niveau de l’actuel pont Anne de Bretagne. D’ailleurs une association milite pour sa reconstruction. Véritable projet ? Utopie ? De l’utopie à l’imagination il n’y a qu’un pas et de l’imagination à l’improvisation…
Et puis un transbordeur relie une rive à l’autre, met en relation les gens entre eux.
C’est le passage d’un côté à l’autre, d’un univers à un autre, de la réalité à l’imagination.
Imagination. Improvisation. Utopie.
Qui êtes-vous vraiment ?
Nous sommes des transbordeurs et des transbordeuses qui allons ici et là faire des transbordements, voire des transbordages ! D’ailleurs les transbordeurs ne partent pas en tournée, mais en transbordées. Nous partons à la rencontre pour créer du lien.
Nous allons au-delà des frontières pour mieux les faire tomber. Nous sommes les transfrontaliers de l’improvisation. Des transbordeurs, en somme.
Mais alors pourquoi théâtre d’intervention ?
Et bien à la base, il s’agit d’improvisation théâtrale. Mais nous pratiquons l’improvisation tous azimuts : dans les bars, en joute, en cabaret, à domicile, sur scène, en canular, dans la rue… Voilà pourquoi intervention. Nous intervenons. Tout comme nous faisons intervenir puisque le public est acteur. Il est actif. Il participe au spectacle en écrivant les thèmes, en donnant des contraintes de jeu, en votant, voire en jouant dans nos saynètes.
Quel est le lien entre vous ?
Nous sommes 16 : 8 filles, 8 garçons. A la base, nous sommes pour la plupart passés par la Lina pour y faire notre apprentissage. C’est là que l’on s’est connu. Nous y avons fait nos gammes et appris les bases de l’improvisation, plutôt tournée vers le match. Puis l’envie de voler de nos propres ailes est venue et avec elle, l’envie de nous produire en public, de jouer et d’enrichir nos interventions (on y revient !) par de nouveaux domaines où l’improvisation à tous ses droits.
Ce qui nous réunit c’est le plaisir de jouer ensemble et rendre ce plaisir au public. Parce que l’improvisation génère beaucoup de convivialité, de complicité, de partage.
Comment faites-vous ? Quel est votre secret ?
L’improvisation ne s’improvise pas. On se retrouve une fois pas semaine pour s’entraîner, essayer de nouvelles catégories, de nouveaux personnages, de nouveaux registres… Nous nous enrichissons les uns les autres de nos observations dans la rue, au travail, au cinéma… et nous travaillons à partir de ce matériau. Nous emmagasinons les idées dans une sorte de boîte à outils imaginaire et nous piochons dedans quand il s’agit d’improviser en public.